Suite au décès de ma grand-mère, j’ai envie de vous partager mes souvenirs d’enfance liés à mes grand-parents.
Pendant mon enfance, avec mes parents, je passais mes week-ends chez mes grand-parents à la campagne. On partait le samedi midi après l’école (oui, on allait à l’école de samedi matin 😉 ) et on rentrait le dimanche dans la soirée. Mais aussi une partie des vacances scolaires.
Tous les matins, avec mamie, on allait donner à manger aux animaux de la basse-cour (poules, canards, oies, cochons et lapins) puis on allait chercher les œufs que l’on mettait dans un seau avant de les mettre dans les boîtes à œuf. Après on allait voir le poney pour le nourrir. Puis retour à la maison. C’était vraiment une grande déception quand mamie allait donner à manger aux animaux sans moi quand j’étais là mais des fois, j’étais trop fatiguée pour me lever de bonne heure.
J’avais aussi le droit d’avoir un chat chez mes grand-parents. Des chats blancs qui restaient chez mamie et qui ne restaient pas longtemps soit ils disparaissaient ou ils se faisaient écraser :'( . Une fois, j’avais le chat dans mes bras et mon père a démarré la voiture non loin d’où j’étais et le chat a sauté de mes bras et est parti en direction de la voiture en mouvement. Je pense que je n’ai pas besoin de vous raconter la suite. RIP mon petit chat blanc.
Chez ma mamie, on était entouré par les animaux, mon papi avait un double poney « pompon », lorsque les beaux jours arrivaient, mon père l’attelait et on partait en balade dans le village. Papi ne voulait pas que l’on sorte pompon sans son autorisation, une fois avec mamie, on a prit les rênes et je suis parti en balade avec pompon. Mamie veillait sur moi en restant à coté de moi et on a rentré pompon et papi n’a rien vu. 🙂
Par contre, mes aventures équestres ne se sont pas toujours bien terminées, une fois avec un de mes oncles, je suis parti sur un poney que je ne connaissait pas et je suis tombée. Le résultat a été une clavicule déplacée.
A la campagne, les animaux finissent aussi dans votre assiette. Alors certains week-ends, c’était l’abattage des cochons, des moutons, des volailles et des lapins, toutes la famille était réuni. La maison de mes grand-parents était en ébullition.
Je détestais entendre les cris des cochons alors de leur mise à mort. C’était drôle de voir les canards courir sans leur tête (Avec le recul, c’est stupide et inutile). Les poules et les lapins étaient assommés et pendus pour les vider de leur sang (Je vous évite les détails d’abattage). Mamie me montrait les différents organes des animaux que l’on pouvait manger: les abats. Mais aussi, la production des œufs, le chapelet d’ovocytes et des fois, des œufs non pondus était trouvés. Un jeu que nous aimions faire avec mes cousins et cousines s’était de mettre les mains dans les peaux de lapins encore tièdes pour en faire des marionnettes. Ok ça a l’air cracra mais non c’est tout doux. En été, lorsqu’un mouton était tué, il était organisé un méchouis dans la basse-cour avec toute la famille. C’était de bon moment passé tous ensemble.
Mamie aimait faire son jardin alors tous les légumes était du jardin. Elle aimait aussi faire la cuisine et je pense que toute ma famille sera d’accord que ‘le gratin de mamie’ c’est le meilleur. Pas le plus léger certes. A table, il y avait un roulement pour manger à coté d’elle.
Chez mes grand-parents, c’était à chaque saison, son activité. A l’automne, on allait tous au bois pour couper des arbres pour chauffer la maison. L’hiver, les poussins étaient au chaud dans le sous-sol de la maison avant de rejoindre la basse-cour. Pour Mardi Gras on se déguisait et on allait faire le tour du village avec les cousins et les oncles en frappant aux portes. Les habitants du village essayaient de nous reconnaître sous nos déguisements et nous offraient des bonbons. Les joies simples quand la commune est petite. Les crêpes nous attendaient à notre retour chez mamie. Le printemps, les adultes préparaient le jardin de mamie, nettoyaient les enclos des animaux. La vie de la campagne reprenait.
Dès que les températures le permettaient, on faisait des batailles d’eau avec mes oncles et mes tantes sur la route devant la maison. L’eau était prise dans le ruisseau qui passait devant. Ah qu’elle est froide cette eau. Ce ruisseau issu d’une source plus haut dans le village alimente un lavoir et devinez qui est tombé dedans. 😉 C’est moi !!!!!
Déjà merci d’avoir lu cet article jusqu’ici, ce sont mes souvenirs d’enfance dans ma famille qui est très rurale. Je pense que certains d’entre vous ont été choqués par mon récit sur l’abattage des animaux. J’ai toujours su d’où venait ce que je mangeait contrairement à aujourd’hui. Toutes ses expériences ne m’ont pas traumatisé non plus et je ne suis pas devenue psychopathe non plus.